Selon une récente enquête, 89 % des salariés travaillent dans l’urgence.

En cause, la gestion en flux tendu privilégiée par les entreprises, mais aussi les réunions et les nouvelles technologies chronophages. Mais plus encore, les modes d’organisation défaillants …

Travailler sous pression est devenu le lot quotidien d’une majorité de salariés.

  • Des éléments extérieurs particulièrement chronophages

    Les nouvelles technologies sont encore une fois pointées du doigt ; 84 % des personnes interrogées se disent perturbées par les téléphones portables, les réseaux sociaux, les messageries,… Elles renforcent même le sentiment d’urgence pour 89 % d’entre elles. C’est surtout en terme de concentration que leur impact est inquiétant. 23 % déclarent ne pas pouvoir travailler plus de 10 minutes sans être interrompus et 67 % disent ne pas pouvoir rester concentrés plus de 30 minutes sans interruption. Mais les nouvelles technologies ne sont pas les plus chronophages. Les réunions seraient la « source de perte de temps principale sur leur lieu de travail » pour 75,7 % des salariés , suivis …. des collègues (71,5 %) ! 

  • Faire des to-do list n‘empêche pas l’accumulation des retards

    Malgré les parades mises en place par les salariés pour parvenir à maîtriser le flot de tâches urgentes, plus d’une personne sur deux (57 %) dépasse son temps de travail, 33 % bouleversent leurs priorités et 8 % délèguent. Les listes dressées par 78 % des salariés se révèlent peu efficaces puisque, à la fin de la journée, une majorité des salariés reconnaissent que seulement 43 % des tâches prévues ont été réalisées. 

  • Des tâches vraiment urgentes ou un sentiment d’urgence ?

    Pourtant, lorsqu’on creuse les résultats, on constate que le sentiment d’urgence est parfois surestimé. Un quart des tâches sont considérées comme réellement urgentes et 16 % risquent vraiment de poser problème si elles ne sont pas menées à terme dans l’immédiat. « L’étude touche du doigt un problème central, le décalage entre les vraies urgences et la pression de l’urgence, induit par des modes d’organisation défaillants et une gestion uniquement à court terme des entreprises », analysent les auteurs de l’enquête.

Source : lentreprise.lexpress.fr