Chaque année, 2000 projets innovants de par le monde sont répertoriés par des experts et des enseignants du monde académique. Une poignée d’entre eux sont ensuite présentés lors du Forum Netexplo à l’Unesco, qui se tiendra, pour sa dixième édition, les 26 et 27 avril. Voici cinq de ces initiatives scientifiques et entrepreneuriales, qui ont pour trait commun de s’appuyer sur l’intelligence artificielle.

  • La truffe de chien qui détecte les explosifs

    Le projet s’appelle « 3D printed dog nose » et a été mené par une équipe de L’Institut Américain des Standards et de la Technologie (NIST), associée au MIT et à la FDA. Ces chercheurs ont créé la parfaite réplique de la truffe d’un chien, plus précisément du museau d’une femelle labrador. Ce qui leur permet d’améliorer jusqu’à seize fois l’efficacité des détecteurs d’explosifs (et de drogues, et d’éléments pathogènes … voire de tumeurs cancéreuses, puisque des canidés sont désormais entraînés à renifler le crabe). Le meilleur ami de l’homme parvient très bien, apparemment, à repérer des molécules parce qu’entre autres, au lieu de prendre une grande inspiration en continu, il multiplie les petites inspirations et expirations au rythme de cinq respirations par seconde. Il aurait aussi une façon particulière d’expulser l’air. Le projet 3D printed dog nose va-t-il mettre les chiens des brigades cynophiles au chômage ?

  • Le gant magique pour "ressentir" la réalité virtuelle

    La start-up chinoise Dextra Robotics n’est pas la seule à bosser sur la technologie haptique (relatif au toucher, étymologiquement parlant), loin de là. Mais son gant exosquelette Dexmo, d’après les experts, sort du lot. Il permet de ressentir le contact physique en manipulant des objets virtuels. L’utilisateur a une sensation de toucher, mais il perçoit aussi très bien la taille et le volume de l’objet, son caractère souple ou rigide … Bref, il fait en sorte d’améliorer grandement l’expérience de la réalité virtuelle. Les applications sont sans fin : pour le jeu vidéo bien sûr, mais aussi pour l’entraînement dans tout un tas de disciplines professionnelles ou amateures, pour la médecine, la chirurgie, le design, l’industrie du x …

  • De faux Rembrandt créés par un algorithme

    Le maître, mort en 1669, n’est plus en capacité de produire de nouvelles oeuvres ? Pas grave, l’intelligence artificielle prend le relais. Le projet néerlandais The Next Rembrandt émane d’historiens de l’art, de développeurs et scientifiques, et de Microsoft. Ils ont scanné minutieusement le travail du génie du clair-obscur, puis, à partir des données récoltées, signant l’identité artistique du peintre par maints détails, ils ont créé un algorithme qui a permis de peindre, via une imprimante 3D, une toile « à la manière de Rembrandt ». Le résultat est bluffant.

  • Le piège à moustiques sélectif

    Microsoft est de nouveau de la partie, pour cette innovation à haute valeur ajoutée pour la santé publique. A la base du projet Premonition, des pièges robotiques intelligents, capables de capturer de façon sélective (une histoire de battement d’ailes …) les moustiques porteurs de virus tels que Zika, la dengue, le chikungunya, ou le paludisme. Les pièges sont fixés sur des drones autonomes qui embarquent un laboratoire d’analyse biologique miniature. Les données récupérées sont ensuite analysées en ligne, sur une plateforme cloud. L’outil doit permettre de prévenir la survenance d’une épidémie, et d’adapter la réponse sanitaire en conséquence. Des virus jusqu’ici inconnus ou des sources mutantes pourront potentiellement être détectés.

  • Le docteur-algorithme

    Pas de place chez le généraliste avant des mois ? Des symptômes embêtants ou inquiétants ? L’assistant de santé Your MD (pour medical device) remplace le docteur. Le sujet décrit ses petits ou grands malheurs, se voit questionné par l’algorithme, et l’application est capable – dans environ 75% des cas – de fournir un pré-diagnostic et d’orienter vers le professionnel de santé le plus adéquat. Environ 500 maladies sont répertoriées dans la base de données. Sans surprise, l’application rencontre un franc succès au Royaume-Uni où le National Health Service, qui rencontre une crise sans précédent, a validé le concept.

Source : http://lentreprise.lexpress.fr